En suivant le chemin de paillettes, tu verras des miroirs.
Perdu dans le cellier, ces mêmes paillettes te mèneront à la salle des reflets.
Seulement, les passages pailletés, bien que magnifiques, ne sont pas les plus amusants.
Il me plait de commencer le trajet par un passage étroit. La chatière de vingt mètres à l’entrée est idéale pour commencer une bonne soirée. Arrivés à la salle KCP, les sculptures de pierre rappellent que le plus dur est déjà passé.
Ton périple pourra te mener sur des pistes glissantes. Obligé de déraper sur le sol argileux, tu vas bien t’éclater.
Ce sol, à force du passage des gens et de l’eau peut s’affaisser par endroits. Si par endroits il devient un rail pas plus large que tes pieds, tu devras slalomer avec agilité dans cette étroite tranchée. Mais ne t’inquiètes pas, c’est pas plus dur que ça.
Finalement ou presque, un long couloir, aux rondeurs amicales, te fera avancer suivant ses formes courbées. Les virages Sont comme des formes humaines. Après avoir dépassé sa taille, ses fesses, ses jambes, tu arriveras à ses pieds. Pas de bol, il a lassé ses chaussures, la sortie est fermée. Plus qu’à faire demi-tour et avancer de son mieux jusqu’à l’autre bout, la sortie, l’entrée.
Une mécompréhension du beau plan paginé peut te faire affronter le plafond bas d’une galerie où même tes jambes mouillées ne peuvent se déplier. Même pas obligé de l’emprunter, tu devras retourner en sens inverse. C’est avec courage que tu feras de nouveau ce passage sportif.
Après avoir trimé pendant des heures, tu sortiras par là ou tu es entré. Le dernier couloir est assez intense. Beaucoup plus large ce tunnel te montre, de part et d’autre, la lumière du jour que tu n’as pas vu se lever. Les rails désaffectés rythment tes pas. Tes yeux s’habituent graduellement à la lumière qui augmente doucement au fur et à mesure que tu t’approches de la sortie. De plus en plus ébloui, tu as de plus en plus de mal à voir quoi que ce soit. Le choc d’une sortie à midi restera gravé dans ta pupille.