Où se cache ma flemme, ma folie ?
Toutes ces grandes émotions qui me serrent la poitrine par bonheur comme par peine ?
Elles savaient bien sortir de mon gros vase de corps et déborder partout.
Mais où est donc mon âme ? Où sont mes métaphores ? Mes traits sur le papier ?
Je veux les retrouver.
Ils ont dus s’échapper dans un ennui commun, une histoire sans passion où seule la rage surgit par quelques mots de haine que je n’osais écrire par peur de les penser.
A quoi ça sert d’aimer si l’on connaît la chute - violente - sur la terre rocailleuse que l’on pensait fertile.
Mon stylo glisse sur cette nouvelle feuille, avec lui je jubile de retrouver enfin cette douce sensation que je croyais partie.
Je ne veux plus me perdre
pour des regards brillants et naïfs et lubriques dans lesquels malgré tout je m’imagine tomber - comme je sais tant le faire – amoureuse comme au premier baiser.
Marre des gens blazés, je veux de la passion - de la belle sanglante, plutôt réconfortante – car je suis ravagée par tous ces mauvais bougres se souciant peu de moi qui m’écrasent tour à tour par rouleaux compresseurs me laissant comme une crêpe – sucrée – sur laquelle les moustiques, ces satanés gourmands, se ruent sans réfléchir pour bien me dévorer.